Le congé parental séduit les pères
Les hommes aussi s'y verraient bien. Où ça ? A la maison, à s'occuper des enfants. Une étude montre ainsi que 20 % des pères se disent prêts à interrompre leur activité professionnelle durant au moins un an, pour s'occuper de leur enfant. Ces papas ne sont pas plus jeunes ou plus vieux que les autres. Ce n'est pas l'enthousiasme d'une première paternité qui les motive, puisqu'il y a parmi eux plus de pères de deux ou trois enfants.
Quelle est cette nouvelle génération ?
Ces pères de famille s'avouent moins impliqués professionnellement que les autres. Ils sont plutôt ouvriers et employés. Leur compagne travaille en général à temps complet. 65 % d'entre eux contribuent par leurs revenus à plus de la moitié des ressources du foyer, contre 75% chez les autres pères.
49 % de ces pères participent à la cuisine, la lessive ou le repassage, contre 40 % chez les autres papas. Ils s'occupent également plus du bébé. Et à 65% (contre 56%), ils estiment que les deux parents doivent avoir les mêmes activités auprès de leur enfant. Des chiffres qui bouleversent les idées reçues sur l'inégalité domestique. Cette étude note aussi que les opinions sont de plus en plus favorables à un aménagement du temps de travail des deux conjoints, plutôt qu'à l'arrêt de l'un ou l'autre.
Dans les faits, le parent au foyer est rarement un homme. Chaque année, seuls 1,2 % des congés parentaux sont pris par des pères, contre 5 à 10 % dans les pays du Nord.